Avez-vous déjà entendu parler de l’hygiénisme social ? Pouvez-vous vous identifier lorsqu’on évoque le fait d’être un(e) maniaque de la propreté ? Ne considérez pas cette obsession comme normale, car c’est peut-être une forme d’anxiété.
L’obsession pour la propreté n’est pas une qualité
Dans le livre Clean! Cultures de l’image de marque, de la publicité et de l’hygiène, Ventura Bordenca et Giorgia Costanzo affirment que l’hygiénisme social serait influencé par les campagnes publicitaires. Ces actions marketing établissent une certaine norme et nous obligent à maintenir un certain niveau de propreté, ce qui explique le lot de détergents et d’appareils nettoyants que nous avons à la maison.
Au-delà du simple désir d’avoir une maison propre, cette volonté d’avoir un environnement domestique parfaitement salubre cache le désir d’être respecté par les autres. Il nous est tout simplement impensable de recevoir des invités dans une maison qui n’est pas brillante. Non seulement nous ne sommes pas rassurés, mais nous pensons que les autres ne vont pas nous respecter.
La saleté est inacceptable : une quête de propreté constante et de plus en plus intense
Avec l’avènement de la pandémie de Covid-19, l’hygiénisme social a pris de l’ampleur. Aucun foyer ne peut se passer des purificateurs d’air et des aspirateurs hauts de gamme afin de venir à bout des moindres particules de saleté. On devient anxieux à cause de la saleté invisible qui représente pour nous un véritable danger.
Non seulement la saleté est perçue comme une menace pour notre santé, mais aussi pour l’ordre social. Dans de nombreuses cultures et religions, l’insalubrité n’est pas normale. Face à l’influence de la tendance ainsi qu’en raison de la pandémie, on veut toujours rendre les surfaces deux voire trois fois plus propres qu’elles ne le sont déjà.
L’impact de l’hygiénisme social
L’hygiénisme social n’est pas sans conséquences, car non seulement nous devenons accro à toutes ces solutions de nettoyage domestique, mais nous forçons notre confinement. Ce phénomène encourage l’isolement et l’anxiété, ce qui est néfaste pour notre vie sociale et notre bien-être.